jeudi 9 mai 2013

Elles sont belles, nos blettes, elles sont belles !

Ce matin, à moitié sous la pluie, nous avons opéré les presque dernières transplantations de notre ancien potager au nouveau... et nous nous retrouvons avec un beau carré de 32 pieds de blette ! (on va bientôt pouvoir ouvrir un marché à l'ENS, si ça continue).

Ces blettes sont des repousses issues des blettes plantées il y a je crois deux ans, que nous avions laissé grainer : nous récoltons donc ce qui s'est semé tout seul... nous en avons aussi profité pour replanter les choux, d'un âge canonique mais pourvus d'une belle floraison jaune qui égaie le jardin !

La pluie nous a interrompus dans nos travaux, mais nous nous retrouverons la semaine prochaine pour la suite : re-semer du cresson (un beau succès), planter des courges, semer des fleurs...

Un beau carré de blettes !
Je ne résiste pas au plaisir de mettre une photo de la suite de la floraison des iris, même si elle penche un peu... Il s'en prépare des bleus et des jaunes : cela promet une belle explosion de couleurs.




mercredi 8 mai 2013

Les radis par le menu

Le temps du jardin est un temps impératif : les plantes ne nous attendent pas pour pousser... c'est un peu ce qui arrive en ce moment aux radis "de dix-huit jours" plantés au tout début du mois d'avril, et qui arrivent au bout d'un bon mois à leurs limites de radis.

Les radis après quelques jours (à gauche, la fameuse rangée de cresson), le 10 avril

Première récolte le 24 avril
Le 4 mai
Évidemment le gros plan de la dernière photo fausse un peu l'estimation de la taille du radis en question, mais il est certain (sans trop galéjer) qu'il semble vouloir se faire aussi gros qu'un (petit) navet (n'exagérons pas trop quand même), à moins que quelqu'un ne le ramasse et ne freine cette irrésistible ascension...

Pendant ce temps, les grenouilles rigolent près de la mare (à moins qu'elles n'essaient de se faire aussi grosses que les moutons ?)

Ajout le 9 mai : ce matin nous avons ramassé les radis pour en planter des nouveaux à la place : voici un échantillon (la taille normale d'un radis correspond à peu près au troisième par ordre croissant)


mardi 7 mai 2013

Comment reconnaître une plante qu'on n'a jamais vue ? (2)

À la suite du billet précédent, on peut ajouter une seconde expérience dans la série "comment reconnaître..." : celle de l'artichaut. J'ai ramené d'Italie des graines d'artichauts en espérant avoir de beaux plants, et de beaux artichauts. Normalement on obtient une plante assez grande, qui doit ressembler à cela (et que nous pouvions observer in situ il y a quelques années, lorsque les jardiniers avaient encore leur carré de plantes aromatiques derrière le barbecue) :

Plant complet d artichaut
Image Frédéric Wagner (Wikimedia Commons)
Comme on n'est jamais sûr de rien, nous avons préparé six trous, et planté deux ou trois graines par trou. Autant vous dire que cela prend une place considérable, car nous les avons beaucoup espacés (en prévision des énormes plants qui allaient pousser).

Las ! Rien ne semblait sortir de terre que des "mauvaises" herbes (j'utilise ce terme faute de mieux, et aussi car "indésirables" me paraît encore plus détestable... si quelqu'un a une suggestion lexicale, qu'il n'hésite pas). Nous avons tout de même continué à les arroser (on ne sait jamais), en observant ce qui poussait dans l'espace que nous avions délimité par des cailloux. Heureusement, nous avons des jardiniers... Babeth nous a dit que la plante devait être plutôt bleue, ce qui n'était pas du tout le cas des herbes présentes, mais nous avons continué à observer avec cet indice précieux.

Nous avons attendu... et nous avons fini par voir émerger une plante inhabituelle et toute petite (cette fois pas question de la goûter : déjà, on ne mange pas les feuilles d'artichauts, et en plus, elle s'était donné tant de mal pour pousser que nous n'allions pas jouer le rôle des limaces). Il y a même deux petits plants qui ont poussé (au même endroit, sinon ce n'est pas drôle : cela nous donnera l'occasion de les transplanter et d'être inquiets pour savoir s'ils reprendront), et qui ressemblent à cela :


Nous aurons donc peut-être des artichauts (nous verrons bien quand...) et pourrons profiter de ce "plat du pauvre" un peu âcre mais si bon seul ou en vinaigrette (ou cuit, ou de mille autres manières)... plat du pauvre, car on en a plus à la fin qu'au début, comme on dit. Sauf avec les tout petits artichauts que l'on peut manger presque en entier...

Il ne reste plus qu'à attendre qu'ils poussent en comptant sur la bienveillance des limaces et des éléments.

lundi 6 mai 2013

Comment reconnaître une plante qu'on n'a jamais vu pousser ?

C'est la question épineuse qui s'est posée à nous lorsque nous avons planté du cresson, et que comme de juste la rangée était envahie de mauvaises herbes...

Le sachet ne précisait rien, mais il nous semblait qu'il fallait beaucoup d'eau ; nous l'avons planté quand même dans un endroit ensoleillé, à côté d'une rangée de radis...

Il faut préciser que nous avions aussi planté du persil à la fin de l'automne, persil qui a fermement décidé de ne pas pousser, ou qui a nourri diverses espèces d'oiseaux ou d'insectes.

Nous nous apprêtions donc à remplacer les rangées de persil et de cresson par d'autres plantes peut-être plus productives (je dis nous, mais ce n'était pas moi, car j'ai plutôt une tendance à laisser tout en place, même si ça ne pousse pas, car "on ne sait jamais"). Là-dessus je suis arrivée avec mes inquiétudes (je suis parfois un peu comme Idéfix avec les arbres), et c'est là qu'intervient la réponse à la question.

1) Il faut connaître "ses" mauvaises herbes, celles qui poussent habituellement dans son terrain. Je ne saurais pas nommer celles de notre potager, mais je sais au moins à quoi elles ressemblent, et là, il y avait une herbe qui n'était pas habituelle.

2) Il faut goûter. Et c'était bien du cresson. Je n'ai en revanche aucune idée de ce qu'on doit faire si on n'a jamais vu la plante, et si en plus on n'en connaît pas le goût : je suppose qu'il faut en référer à une personne compétente... Si ce n'est pas le goût qu'on attendait, il faut évidemment cracher tout de suite... (je déconseille évidemment de faire cela en pleine nature, quand on risque de tomber sur des plantes toxiques !)

Pour les curieux, voici à quoi ressemble le cresson (pas facile d'attraper une plante qui est verte sur un fond vert...)

Fin avril (après arrosage)
Début mai, il a déjà bien grandi

Et en détails !
Il fait maintenant une tige bien haute, et je suppose qu'il est aussi en train de commencer à monter en graines... au pire, nous aurons du cresson partout et nous ne nous en plaindrons pas ; au mieux, nous pourrons faire une (petite) soupe (avec une patate et de l'eau ; cela donne plus de goût si on commence par faire revenir le cresson dans du beurre). Mais c'est aussi tellement bon à croquer dans le jardin qu'il est presque dommage de le faire cuire.



dimanche 5 mai 2013

C'est le printemps !

J'avais commencé ce message il y a quelques semaines, mais après une interruption de pluie et de froid, le titre est finalement toujours valable dans sa surprise hebdomadaire (t-shirt ? polaire ? crème solaire ? écharpe ?)... espérons que le soleil qui brille ce matin nous accompagnera quelques temps !

Un si grand espace, c'est une affaire, et nous ne l'occupons pas encore complètement, malgré nos diverses plantations et transplantations... au milieu, ce sont donc les herbes folles - principalement de petites fleurs bleues : mouron ? myosotis ? Je suis bien ignorante de ces plantes-là...

Mais autour les fraisiers, bien au large, font de belles fleurs ; les épinards dans lesquels Mickaël avait mis un peu d'ordre le mois dernier commencent à monter en graines ; les tomates ont surmonté le froid qui avait suivi le premier adoucissement du mois d'avril, et ont l'air d'être bien parties...

Comme il y a beaucoup à dire, il y aura plusieurs billets à la suite pour remettre les plants dans leur ordre chronologique... commençons par une vue générale de l'état actuel (photo prise le 4 mai).


 On y voit les iris qui commencent à fleurir et un triangle qui sera, si les fourmis nous le permettent (nous hébergeons plusieurs fourmilières dans notre potager, ou plutôt, notre potager est situé à un emplacement visiblement aimé des fourmis), empli d’œillets de poète. Peut-être en retrouverons-nous aussi ailleurs grâce aux fourmis ?

On y voit des bâches dans le fond, qui ne sont pas des plus esthétiques, mais dont nous espérons qu'elles freineront un peu la croissance des "mauvaises" herbes - enfin, de celles que nous n'avons pas plantées - en attendant que nous ayons occupé tout l'espace (des courges sont prévues...).

La consoude nous offre encore cette année ses belles clochettes... (malgré la photo qui est trompeuse, ce sont de toutes petites fleurs d'environ deux centimètres de longueur)


 ... et le muguet aussi, qui fait un peu grise mine à cause de la transplantation, mais qui reprendra à n'en pas douter (derrière on peut voir les primevères et un coucou)


La consoude attire aussi les insectes, mais je n'ai pas réussi à "attraper" (avec mon appareil photo, s'entend) les abeilles qui s'affairaient autour...